
Le Maquis Socrate

"Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas" Charles de Gaulle, Appel du 18 juin
Pierrette Guyard naît à Athez (Anost) en 1876 et se marie en 1899 avec Marie-Joseph Pauchard, cultivateur et galvacher. Ils ont 3 enfants et Pierrette devient nourrice quelques années à Paris. Mais son mari décède en 1933 des suites de gazages subits durant la première guerre mondiale. A ce moment là, les enfants sont grands, ils vivent leur vie. Elle demande donc à l'Assistance Publique de lui confier une petite fille. C'est ainsi que Colette Morgenbesser arrive à Athez alors qu'elle a 18 mois. Pierrette accueille également des coloniaux (enfants de Paris qui viennent en vacances) dont feront partie les filles aînées Frydman. Quand la guerre éclate, malgré la pression allemande, elle choisit de garder Colette qu'elle considère comme sa fille (alors qu'elle est d'origine juive) et en 1942 elle accueille Suzanne, Ida, Hélène et Bernard Frydman qui viennent se réfugier chez elle alors que la rafle du Vel d'Hiv vient d'avoir lieu (ils apprendront à la fin de la guerre que leurs parents ont été déportés et sont morts à Auschwitz).
En parallèle, elle fait la jonction entre les hommes souhaitant rejoindre le maquis et le Maquis Socrate. Ainsi, au nez et à la barbe des Allemands qui logent quasiment en face de sa maison, elle n'hésite pas à recevoir les postulants à tous moments et les conduire de nuit auprès des maquisards à Bussy.
Décédée en 1951, elle est désignée à titre posthume en 2011 "Juste parmi les Nations". Son nom est désormais gravé sur le mur d'honneur du jardin des Justes de Yad Vashem à Jérusalem ainsi que sur celui de l'Allée des Justes du Mémorial de la Shoah à Paris.
