Le Maquis Socrate
"Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas" Charles de Gaulle, Appel du 18 juin
"Mon grand-père se nommait Jean-Marie Ponsot mais on l’appelait Lucien. Il était né en 1899 à Saint-Désert en Saône-et-Loire. Il avait participé à la première guerre mondiale dans l’infanterie à partir d’avril 1918. Après cette guerre, il avait rejoint la Gendarmerie, d’abord à Chaumont (en Haute-Marne) où est né mon père – André Ponsot – en 1925 ; puis dans différentes brigades en Saône-et-Loire. Il n’a jamais souhaité monter en grade pour éviter des mutations loin de sa région. Au moment de la deuxième guerre, ils habitaient donc à la gendarmerie d’Autun. Mon père était l’aîné de 5 enfants et, en 1940, il était élève à l’Ecole Militaire Préparatoire d’Autun.
En 1944, la brigade aurait, de manière groupée, rejoint le Maquis Socrate. Mon grand-père aurait alors emmené avec lui mon père qui était réfractaire au STO (il avait 19 ans). A la suite de quoi les familles de gendarmes auraient été arrêtées et détenues en otage dans une maison en face de la gendarmerie et elles n'auraient été libérées qu'au moment de la Libération d’Autun. Mon père racontait qu’on lui avait fourni un fusil plus grand que lui et qu’ils avaient intercepté des camions allemands en retraite.
Avant la fin de la guerre, en 1945, il s’est engagé comme mécanicien dans l’armée de l’Air. Mon grand-père quant à lui a quitté la gendarmerie dans les années cinquante et a pris sa retraite à Autun où il est décédé en 1967. Mon père a servi à Rochefort, en Indochine, en Algérie, au Bourget et il a finalement quitté l’armée en 1969 comme adjudant-chef en poste à Villacoublay. Il est alors resté en région parisienne où il est décédé en 2016."
Philippe Ponsot, octobre 2021
André PONSOT - EMP Autun - 1940
André PONSOT - Armée de l'Air - 45/46
Lucien PONSOT - années 50